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Stade Niçois, quand les aigles rattaquent

Stade Niçois, quand les aigles rattaquent

Publié le 16/10/2024

Promus après été avoir champions de Nationale, les Niçois font pour l’instant le dur apprentissage de la PRO D2. Ils vont tenter de raviver la flamme pour la balle ovale, qui a déjà brûlé à Nice, en s’appuyant sur une équipe combative mais joueuse, tout l’ADN du rugby azuréen. 

 

Nice, jadis terre de rugby

 

Quand on parle de Nice, on est tenté de penser que le club azuréen est un nouvel arrivant dans le paysage du rugby français. Et pourtant, l’ancêtre de l’actuel Stade Niçois, le Racing Rugby Club de Nice était une référence dans les années 80. En 1983, les Niçois se hissaient en finale tombant face au Grand Béziers sur le score de 10-6. Puis en 1985, ils brandissaient le célèbre trophée du Challenge Yves-du-Manoir après avoir éliminé Toulouse et Clermont en finale. Installé dans l’élite, le club connaissait ensuite un déclassement progressif jusqu’à disparaitre en 2001. Une tentative de création d’une nouvelle entité échouera au bout de 10 ans avant l’apparition du Stade Niçois actuel, en 2012. De 2012 à 2024, les Aigles vont ensuite reprendre leur envol. Fédérale 3 en 2012, Fédérale 2 en 2018, Fédérale 1 en 2019, Nationale puis PRO D2 après avoir été sacrés l’an passé. Une finale remportée 39-30 contre Narbonne puis la bande coachée par le duo Compan-Taverna filait relever le difficile challenge de la deuxième division. 

 

 

 

Pas toujours facile d’être un champion

 

Pour l’instant, une seule formation a réussi le difficile cap du passage de la Nationale à la PROD2. Il s’agit de Valence-Romans, champion en 2023 et largement maintenu à l’issue de la saison 2023-2024. Une 11e place décrochée par les Drômois qui fait figure d’exploit puisque tous les ex champions ont immédiatement connu l’effet de l’ascenseur. Bourg en Bresse, 15e et relégué avec 46 points en 2022, puis Massy classé dernier avec 33 points en 2023 ne sont pas parvenus au maintien. Nice commence donc avec le handicap des stats mais reste déterminé à faire mentir les chiffres. Actuellement 15e à égalité de point avec Aurillac, les Azuréens savent qu’ils vont devoir lutter jusqu’à la 30e journée. Une perspective qui n’effraie pas le groupe composé de joueurs combatifs et expérimentés. 

 

 

Murday comme un symbole 

 

Du haut de ses 35 ans, le deuxième ligne de Nice fait figure de vieux sage. Passé par Agen, Oyonnax ou encore le championnat japonais, l’Australien est le joueur ayant le plus de bouteille. Arrivé il y a deux saisons, il s’est rapidement imposé comme un cadre du vestiaire à même de guider Nice vers le titre et aujourd’hui vers le maintien. Dans sa mission, il est épaulé par un effectif homogène en termes d’âge ainsi que de références à l’instar de l’international samoan Jordan Taufua. Les Niçois comptent également dans leur rang un excellent buteur, en la personne de Mathis Viard (31 points cette saison) de flankers de devoir comme Bastien Bérenguel ou Arthur Vignolles

 

 

Un deuxième bloc déjà charnière

 

Durement battus à Oyonnax 52-3, les Niçois ont mal fini le premier bloc en enchainant avec une défaite contre Colomiers à domicile. Pas de quoi enfoncer cette vaillante équipe, qui a signé une belle victoire à Armandie, 12-16, et un retour en force contre Mont-de-Marsan lors de la 6e journée. A l’aube de deux matchs, déjà capitaux pour la survie, le Stade Niçois va à Aurillac (14e) puis reçoit Valence-Romans (16e). S’ils parviennent à bien négocier cet enchainement charnière, alors la saison des champions de Nationale pourrait être métamorphosée.