Club Saison régulière
Publié le 26/10/2017
Hasard du calendrier, les six premiers du championnat se rencontrent ce week-end. Alors quand on est journaliste et que l’on cherche une idée originale pour parler de la dixième journée de PROD2, on remercie la providence. Le classement, c’est une évidence, va changer car sept points séparent le premier Grenoble du sixième Mont de Marsan, certains vont accentuer leur avance et d’autres perdre du terrain. On s’imagine que les clubs, face à des concurrents directs, vont vouloir bomber le torse, aligner la meilleure équipe et montrer les muscles. Mais la réalité du terrain est bien différente.
Pour Christian Lanta, directeur sportif de Perpignan, ces trois matchs entre les six premiers, c’est un bon moyen de faire le point après dix journées : « C’est une photographie des positions à l’instant T après un tiers du championnat. Mais c’est juste la vérité d’un jour car cette PROD2 est longue et pleine de surprises. Si nous battons Mont de Marsan, ce sera une petite référence mais ce match doit surtout valider notre victoire de la semaine dernière à Narbonne. »
Franck Corrihons le directeur du développement à Grenoble, ne va pas modifier la politique d’alternance mise en place par le staff cette saison : « Nous avons fait le pari de faire souvent tourner l’effectif pour garder de la fraîcheur physique et mentale. C’est évident que chez toi, un gros, il faut le battre mais je ne vais pas aligner des joueurs avec des petites blessures et les mettre en danger sous prétexte d’avoir la meilleure équipe. En fin de saison, tu peux prendre des risques s’il y a peu de point d’écart avec un concurrent direct mais pas après 10 journées.»
Pour Gonzalo Quesada, le manager de Biarritz, c’est le calendrier et le voyage en bus depuis Biarritz qui l’oblige à ne pas aligner sa meilleure équipe : « Nous avons eu peu de récupération entre les matchs dernièrement et nous allons voyager 12 heures en bus la vieille de la rencontre. La semaine prochaine nous recevons un autre club du top 6 : Colomiers ; j’ai donc été obligé de faire tourner l’équipe en effectuant douze changements. Ce ne sera pas la meilleure composition mais la plus belle et nous allons jouer ce match avec les meilleures intentions. »
Julien Sarraute, l’entraîneur des trois-quarts de Colomiers, ne voit, dans ce match contre Montauban, que le moyen de retrouver de la confiance après la désillusion à domicile la semaine dernière contre Nevers : « Il nous faut un résultat immédiat et renouer avec la victoire pour retrouver une une dynamique positive. Peut-importe si l’adversaire du jour est second, troisième ou dixième au classement. Il faut que nous prenions des points et oublier ce contenu médiocre et indigne de nos ambitions. »
Vous l’avez compris ce face à face entre les six premiers du championnat arrive un peu tôt dans la saison, les entraîneurs ont des objectifs à plus court terme. Pour les joueurs c’est différent, un match reste un match, peu importe le contexte, soyez certains qu’ils ne vont pas faire de calcul.