Publié le 19/05/2012

Richard CHOIRAT, pilier (PAU)
"On en a rêvé, on y est ! On espérait déjà une demi-finale. Aujourd'hui on est en finale, c'est un truc de fou. Je crois qu'on a un groupe qui le mérite et (il cherche ses mots)…je sais pas, c'est magnifique.
On savait qu'à La Rochelle, il y avait de gros gabarits, on savait très bien qu'ils allaient essayer de nous prendre devant mais pendant une bonne partie de la première mi-temps, on a eu du mal à trouver les solutions en mêlée. En deuxième mi-temps on a réussi à avoir des ballons propres je pense. Après on a rivalisé. Pour l'état d'esprit, on y était. On a réussi à les faire reculer de temps en temps et je pense qu'aujourd'hui c'est notre solidarité et notre état d'esprit qui ont fait qu'on a remporté ce match.
Quand on était à 14, on s'est resserrés car on savait qu'à 14, ça pouvait tourner au fiasco. Du coup on a redoublé d'envie, d'engagement. On savait que ça allait se jouer sur des petites choses. On a été un peu culotté.
La Rochelle, on sait que c'est une équipe qui a de grosses individualités, même s'ils sont passés à côté des deux derniers matchs en championnat. Mais ce sont des habitués des phases finales et une bête blessée est d'autant plus dangereuse. Il ne fallait pas les prendre à la légère. C'est une super équipe. C'est une belle demie sur l'engagement en tout cas.
Honnêtement, je n'ai pas de préférence pour la finale car ce sont deux belles équipes, Dax et Mont-de-Marsan, qui vont proposer un gros combat devant. Je dirai Dax, parce que j'ai des amis là-bas qui le méritent… C'est inespéré, enfin, on y croyait mais dans un coin de la tête. On va y aller à 100% dans cette finale, qui que ce soit en face.
Cette journée était pleine d'émotions : quand j'ai vu ces anciens béarnais nous acclamer et faire la haie d'honneur avec les larmes aux yeux, c'était un truc de fou. Franchement, je n'ai jamais vécu ça. On a conscience qu'il faudra aller faire un gros match à Bordeaux. Et les supporters, parce qu'aujourd'hui, on ne peut pas les appeler des spectateurs, vont sûrement être nombreux à nous suivre."
David AUCAGNE, entraîneur (PAU)
"C'est le résultat de beaucoup de travail, les joueurs ont tout fait pour, cette année. Ils ont un bel état d'esprit. On était concentrés mais on a préparé le match comme d'habitude, on ne s'était pas spécialement pris la tête. Ils savent ce qu'ils veulent les joueurs, et tout le monde est derrière eux, même ceux qui ne jouent pas.
Malgré les couacs de fin de saison, on savait qu'il y allait avoir une rébellion du groupe de La Rochelle pour la demie. Ils avaient annoncé leurs intentions tôt dans la saison. On a su s'imposer malgré le temps, malgré ces mauls pénétrants… on a répondu jusqu'à la dernière touche. Dominer n'est pas gagner, ça se joue à rien. Maintenant, on va préparer le plus naturellement du monde cette finale."
Benjamin FERROU, demi de mêlée (LA ROCHELLE)
"Des regrets on en a toujours sur une demi-finale comme ça car on espère toujours décrocher le ticket vers la finale mais je pense qu'on a retrouvé certaines certitudes qu'on avait un petit peu perdu cette année. On est en train de créer des bases solides pour l'an prochain.
Il a fallu faire table rase des doutes il y a une semaine pour la préparation de ce match et on avait une dernière carte à jouer. Ce n'est pas passé loin.
C'est vraiment pas simplement de subir une descente, de changer d'entraineur, de plans de jeu, avec des gens qui partent. Le groupe a subi tous ces bouleversements. Il a fallu remotiver les troupes, reprendre de nouvelles bases.
Tous ces facteurs ont fait que la saison a été un peu plus difficile que prévu mais ça fait plaisir de voir ces supporters qui nous suivent toujours. La saison est quand même belle et on s'est bien battu pour avoir des fondations et travailler là-dessus l'an prochain. On a des bases assez solides. On est pas champion de pro D2 cette année, mais il va falloir se battre.
On espère que Pau ira au bout car c'est toujours flatteur d'être battu par le champion. C'est une équipe qui a tout donné, qui a été agréable à voir jouer toute la saison, donc je leur souhaite la victoire."
Fabrice RIBEYROLLES, entraîneur (LA ROCHELLE)
"Je pense qu'on était dans le vrai aujourd'hui. On nous avait prédit l'enfer mais on a rivalisé. On est fier de ce qu'on a fait avec les joueurs mais on n'a pas eu le coup de pouce qui aurait pu nous permettre de passer. Il y a toujours eu beaucoup de stratégie dans ce match, avec des conditions climatiques difficiles et ces changements de climat permanents. Et puis il y a ce contre qui nous coûte… On n'a pas baissé, on est revenus. Mais c'est ce genre de détails qui nous coûte, qu'il faudra travailler pour l'an prochain. Mais on est dans l'avenir, on se projette maintenant sur la suite.
NICOLAS DJEBAILI, troisième ligne (LA ROCHELLE)
"On est venu sans complexe. Ils sont revenus au score, on a essayé de faire le maximum, on le voit quand on marque à la fin de la seconde mi-temps. Et les conditions climatiques n'étaient pas évidentes, on perd beaucoup de ballon.
C'était dans un contexte particulier cette demi-finale, avec tous les joueurs qui partent, c'est la fin de saison… C'est déjà une bonne étape ce qu'on a fait ce soir pour l'an prochain. Il faut garder cet esprit conquérant. Cela nous donne un base de confiance malgré la défaite. C'est très positif."