Publié le 02/03/2011
AUCH-LYON : un leader sans pression
Le LOU peut aborder sereinement la fin du championnat et même commencer à préparer une saison 2010-2011 qui devrait se dérouler en TOP 14 Orange. Sauf écroulement imprévisible. Avec 8 points d'avance sur Albi, Lyon a peu de chances d'être surpris à Auch et si ce poste de leader les a libérés, ils auront à cœur de jouer pareillement. D'autant que les Rhône-Alpins n'ont plus été pris en défaut par les Gersois depuis le 4 novembre 2006. Ils comptent 6 matchs et six victoires de rang face au FCA, dont 3 au stade Jacques-Fouroux : 21-16 en 2007, 12-10 en 2009 et 25-18 en 2010. A l'aller, les Lyonnais l'ont nettement emporté face à Auch, 27-8. Mais les Auscitains aimeraient mettre fin à une série de deux défaites à Dax et à Oyonnax, qui ont mis fin à une belle progression qui les vit gagner 6 places entre la 15e journée et la 21e journée. Désormais décrochés à 8 points des Montois derniers qualifiés pour les phases finales d'accession, ils doivent compter sur des contre-performances pour en rêver. Battre Lyon leur ferait déjà faire un bond…
AURILLAC-COLOMIERS : ventre mou et bas de tableau
Les Aurillacois ont tout perdu entre la 11e et la 18e journée. De deuxièmes, ils sont passés 12es en dégringolant chaque week-end un peu plus. Vainqueurs de leurs quatre dernières réceptions de Colomiers au stade Jean-Alric, les hommes de Pierre Broncan ne sont certes pas menacés par la relégation, mais une fin honorable de championnat permettrait de préparer plus sereinement la saison prochaine. Pour Colomiers, la chasse aux points continue. Quatorzièmes avec deux points d'avance sur Dax, les Columérins se contenteraient du bonus défensif et une victoire libèrerait le club à la colombe. D'autant qu'ensuite il faudra recevoir Lyon avec les honneurs, et se rendre à Albi avec les derniers espoirs. Aurillac possède une arme secrète, Maxime Petitjeanauteur de 230 des 441 points de son équipe, soit plus de 50%. Si Colomiers parvient à ne pas s'exposer à la botte du buteur cantalou, tout est envisageable…
BORDEAUX-AIX EN PROVENCE : des Girondins ambitieux
Bordeaux a soif. La capitale aquitaine sent les effluves du TOP 14 Orange. Quatrièmes ex-aequo avec Mont-de-Marsan, à 5 points de Grenoble, les Girondins doivent l'emporter le plus largement possible face à un adversaire à la lutte pour le maintien. L'avantage statistique va à Bordeaux qui a battu Aix 21-10 et 26-19 par le passé, mais seulement 19-17 à l'aller en Provence. C'est sur ce résultat que doit s'appuyer le PARC. Celui-ci, récent vainqueur de Dax et Colomiers a parfaitement maîtrisé ses rencontres face aux deux autres équipes reléguables. Bordeaux est un adversaire d'un autre calibre, et Aix jouera sans doute définitivement son maintien lors de son déplacement à Saint-Etienne pour la 26e journée. D'ici là Dax y sera allé et pourrait bien revenir à hauteur des Aixois tout en laissant Colomiers espérer ! Chaque point est donc capital et en ramener un défensif de la virée à Bordeaux serait un excellent coup réalisé par les hommes d'Olivier Nier et Serge Laïrle. Mais l'Union va faire bloc pour faire la meilleure opération possible et, pourquoi pas, profiter d'une défaite de Grenoble à Albi et se rapprocher d'une 3e place qui assurera de recevoir en demi-finale.
DAX-CARCASSONNE : tant qu'y a d'la vie…
…y'a d'l'espoir ! Pour Dax l'équation est simple : ne pas laisser Colomiers et Aix prendre le large pour rester dans la lutte au maintien. Pour Carcassonne, il faut l'emporter afin de rester à bonne distance de la 5e place. En cas de succès, les Landais pourraient aborder la 24e journée et un déplacement dans le Forez avec le secret espoir d'en revenir assurés d'être maintenus. Leur calendrier ensuite sera aussi compliqué que les deux formations qui les précèdent au classement de 2 et 3 points. A l'aller l'USC ne l'a emporté que 23-19 sur l'USD. Autant dire combien une victoire est à portée des Rouges et Blancs si l'envie fait son retour au sein de l'effectif. Pour « Carca », il faut confirmer le succès dans le derby contre Narbonne (39-5) avant, pourquoi pas, de finir comme le promu avait commencé : en trombe. Quoiqu'il en soit le maintien est assuré et c'est bien là l'essentiel. Les hommes de Christian Labit ont su saisir leur chance mais gare à la deuxième saison, c'est souvent la plus difficile.
NARBONNE-OYONNAX : des inconnues
De Narbonne on a tout dit. L'équipe ambitieuse en début de saison a vite laissé place à une formation incapable d'enchaîner les bonnes performances, détruisant le week-end suivant ce qu'elle avait commencé à construire le week-end d'avant. Face à Oyonnax, il faudra lutter pour l'honneur tout en ayant un œil sur les équipes qui sont derrière au classement. Car mine de rien, Aix est 13e à 3 points, Colomiers compte quatre points de retard et Dax, avant-dernier, n'a que six points de déficit sur les Audois. Tout peut aller très vite. Une victoire d'Oyonnax à Narbonne est c'est déjà 4 points qui s'envolent et un risque de recollement en queue de peloton. Mais les joueurs de l'Ain présentent des similitudes avec les Orange et Noir. Ils ont été aussi inconstants tout au long d'une saison sans doute charnière dans leur histoire. Ils restent sur deux victoires au stade de la Méditerranée : 13-6 en 2010 et 29-16 en 2009, ainsi qu'un large succès 28-10 à l'aller. Narbonne est prévenu…
PAU-SAINT ETIENNE : se faire plaisir
Palois et Stéphanois devraient jouer ce match sans pression. La 5e place qualificative semble trop loin pour la Section, dixième à 8 journées de la fin, et 8 points de retard sur Mont-de-Marsan. Il lui faudrait mettre un point de plus que les Montois à chaque journée. Pas impossible certes, mais bon…côté CASE rugby l'aventure va sans doute s'arrêter au soir de la 30e journée. Espérons que la découverte de la PRO D2 laissera plus un goût de revenez-y qu'une amertume. Saint-Etienne quitterait la deuxième division en se battant jusqu'au bout. Et si cette rencontre sans enjeu était l'occasion de se faire plaisir, d'envoyer du jeu et de régaler le public et les joueurs ? Après tout, le rugby doit servir à offrir de la joie non ? En se permettant une telle liberté, nul doute que Pau et Saint-Etienne gagneraient le trophée du plus beau match de la saison. Un trophée honorifique certes mais qu'y a-t-il de plus grand que l'honneur lorsque tout combat est perdu ?
TARBES-MONT DE MARSAN : à fleurets mouchetés
Une 4e victoire consécutive confirmerait Mont de Marsan dans les places qualificatives. Un troisième succès d'affilée permettrait aux Tarbais de revenir à portée de points de leur hôte du jour. Cette rencontre fleure bon le rugby. Ce sera d'ailleurs la 20e venue des Montois dans la tanière tarbaise. Bilan : 16 victoires, 2 défaites (2007 et 1966) et 1 match nul. Le score moyen de 19-9 plaide en faveur des locaux mais les Montois, discrets, se sont affirmés comme des prétendants à la seconde phase de championnat. Et ils voudront faire honneur à cette 42e confrontation de l'histoire entre les deux formations. Les deux équipes sont assez proches d'un point de vue statistique avec 463 points inscrits pour Tarbes, et 475 pour Mont de Marsan. Mais cette dernière présente une défense plus hermétique avec 316 points encaissés contre 468 aux Tarbais.
ALBI-GRENOBLE : les Albigeois doivent retrouver du souffle
Le SCA a faiblit légèrement et le LOU, en chasse, en a profité pour s'échapper. Il suffit d'un moment d'inattention pour qu'un trône s'échappe et que de jeunes loups aux crocs acérés vous ravissent la tête. Face à Grenoble, 3e, Albi a une belle occasion de se redonner de l'allant à 8 journées de la fin et, pourquoi pas, à son tour profiter d'un coup de pompe de Lyon pour repasser en tête. Mais Grenoble n'est pas né de la dernière neige, et 4 points seulement les séparent de la deuxième place. Les Isérois vont tout faire pour accueillir une demi-finale d'accession. Victorieux à l'aller 18-12, les hommes de Fabrice Landreau présentent une meilleure attaque, 546 points inscrits contre 514 à Albi, et une meilleure défense : 394 encaissés contre 397. Cela se joue à peu mais c'est sur des détails que se fait ou non une qualification. Le SCA est prévenu, Grenoble a les dents longues et les 11 points bonus glanés jusqu'alors en disent long sur les intentions de jeu.