Publié le 15/05/2014
Si le La Rochelle - Pau, troisième édition, constitue une affiche plus que célèbre des phases finales d'accession au TOP 14, et même si ce sont les Rochelais qui recevront pour la première fois, cette demie, la confrontation entre Agen et Narbonne fait souffler un vent de nouveauté sur la compétition. Mais ne met-on pas souvent le charme de l'inédit en exergue lorsqu'il s'offre à nous ? Et à raison pour la rencontre qui nous intéresse.
En effet, d'un côte Agen, relégué de TOP 14 à la fin de la saison dernière, qui faisait forcément figure de candidat annoncé aux phases finales (à minima), de l'autre Narbonne qui a enfin confirmé tout le bien que le pensait de ce club. L'on dit souvent qu'il est difficile de s'adapter à la PRO D2, même pour une formation reléguée de l'échelon supérieur, et l'histoire est là pour le confirmer. Pourtant, le SUA n'a pas perdu de temps, se positionnant immédiatement dans le wagon de tête et tenant son rang à merveille, retardant même longtemps l'inévitable sacre du LOU.
Ne pas revivre le cauchemar de 2009
Une performance à souligner car Agen est encore en course pour faire l'ascenseur et remonter immédiatement en première division, ce que seul Albi est parvenu à faire dans l'histoire de la PRO D2 (en 2009, au terme d'une finale haletante face à Oyonnax, 14-12). Cependant, la méfiance est de mise côté lot et garonnais, pour avoir connu une situation identique, et l'avoir payé cash.
En effet, lors de la saison 2008-2009, le SUA après avoir repris des couleurs au terme d'un exercice 2007-2008 délicat, reçoit Oyonnax en demi-finales d'accession, avec la faveur des pronostics et la motivation exacerbée de retrouver l'élite. Résultat, un succès oyonnaxiens 18-15, imposant une troisième saison consécutive en PRO D2 pour les Agenais (au terme de laquelle il remportèrent le championnat).
Concernant Narbonne, le club audois, depuis sa relégation en 2007, n'a , d'une part, eu de cesse de montrer les signes d'aptitudes sérieuses à jouer les premiers rôles, et d'autre part, à faire preuve d'une handicapante irrégularité. Entre la queue de peloton des débuts, à la courses aux phases finales, le RCNM a toutefois poursuivit son travail pour en récolter les fruits cette saison.
Ne pas s'arrêter en si bon chemin
Un aboutissement mais pas une fin en soi pour autant. Y arriver, c'est bien, y rester c'est mieux ! Mais cela s'annonce très relevé dans un contexte difficile, les Méditerranéen n'ayant remporté qu'une seule victoire en 20 déplacements à Armandie, subissant notamment deux très lourds revers lors de ses deux derniers voyages, 51-6 cette saison, et 57-12 en 2010.
Mais à l'image du Racing-Métro 92 et de Castres lors des barrages du TOP 14, le fait de ne pas avoir la faveur des pronostics peut finalement être un atout. Le RCNM sera-t-il capable de suivre le même chemin. C'est tout le mal que l'on peut lui souhaiter face à une formation qui fera tout pour ne pas reproduire les erreurs du passé. Gageons que les deux formations nous proposent ce qu'elles ont produit tout au long de la saison pour que le charme de l'inédit ne soit pas une notion galvaudée… mais confirmée !