Phase finale
Publié le 31/05/2024
Défense et pragmatisme ont été les maitres mots Vannetais durant la majorité de la saison. Ce fut le cas dans cette demie aussi qui fut pour le moins tendue et indécise. Dominés dans la possession, les Bretons ont su se montrer réalistes pour prendre les points quand il faut et endiguer les assauts de Béziers, très joueur. A la pause, les hommes de Jean-Nöel Spitzer viraient en tête d’un tout petit point grâce à un superbe essai signé Camou. 7-6 au moment de la pause et l’espoir biterrois était vif malgré un nouvel essai de Blanchard dès la reprise. 14-6 durant 10 minutes avant le sursaut héraultais via Reau, résistant à 3 défenseurs en bout de ligne.
Béziers n’a jamais rien lâché
14-11, suspense total à la Rabine puis Vannes reprenait de l’air grâce à son buteur, Lafage, 17-11. Dans la foulée, les locaux enfonçaient le clou avec une réalisation en force de Béziat 24-17. Impossible n’étant pas Biterrois, Lorre s’extirpait de la défense adverse pour relancer complétement la partie 24-18. 27-18 quand Lafage ajustait de nouveau la mire pour un coup de pied salvateur. La dernière tentative de Lorre passait 27-21, l’ASBH tentait le tout pour le tout mais la balle filait en touche après une folle tentative de remonter tout le terrain. Vannes exultait après la sirène et signait un exploit historique.
Béziers n’est vraiment pas passé loin du moins les Héraultais peuvent avoir des regrets. La transformation manquée par Marquès à la 67e illustre ce manque de réussite et que dire de l’essai refusé en fin de première période à cause d’un mauvais geste. De même, les Biterrois auraient pu concrétiser leur possession favorable sans un en-avant sur la dernière passe à la 51e. Plusieurs points laissés en route qui n’ont pas pardonné face aux pragmatismes de Bretons chirurgicaux.
68e minute de jeu, la tension est maximale le score est alors de 14-11. Pénalité intéressante à jouer pour Vannes dans l’axe des poteaux à 40 m. Jean-Noël fait alors signe à ses hommes de taper en touche mais Lafage préfère désobéir. L’ouvreur montre les perches et assure les 3 points 17-11. Un coup de pied pouvant paraitre anodin mais qui a changé le cours de la partie. Il survient juste après l’essai de Béziers, sapant un peu le moral héraultais, et surtout il va conférer un écart stable aux Bretons qui vont ensuite le bonifier avec un essai puis la victoire en fin de partie.
L’arrière breton n’a pas affolé les stats ou réussi un exploit durant cette rencontre cependant sa présence est un véritable symbole. Né à Vannes, formé au club et de toutes les aventures du RCV, ce pur Vannetais incarne l’acharnement et la progression ayant permis à son équipe d’accéder à la finale pour la première fois de son histoire. Un véritable porte-drapeau dont la fidélité et le talent sont récompensés avec ce succès.
