Blasons
Publié le 12/08/2025
L’USC c’est tout de même 126 ans d’histoire. Créé en 1899, le club est l’un des doyens du rugby en France. Comme souvent dans l’Aude, pays viticole par excellence, la richesse est née de la terre et plus particulièrement du vin. Ainsi, les deux fondateurs ayant fait fortune exportant le fameux élixir décident d’investir leurs volontés et leur argent dans la création d’une équipe. L’US Carcassonne voit le jour et croît très rapidement dans un terroir propice et naturellement séduit par ce sport à tel point que, très rapidement, une rivalité apparait avec l’Etoile Sportive Carcassonnaise. Si la compétition a du bon, elle a aussi le malheur de disperser les forces à un moment où l’Aude a besoin d’un club référence pour se hisser en championnat de France. Les deux entités s’unissent créant ainsi l’AS Carcassonne. Le jaune et le noir sont choisis en référence aux couleurs de la ville et le surnom de « Canaris » (oiseau au plumage jaune) devient l’appellation affectueuse de la cette nouvelle équipe. Le premier blason est donc facilement esquissé, il réunit ces éléments et va durer un long moment.

Carcassonne atteint la finale du championnat de France face à Perpignan en 1925
Schisme : Séparation des fidèles d'une religion, qui reconnaissent des autorités différentes. D’un côté les croyants du rugby à XV et de l’autre les fanatiques du jeu à XIII. C’est ainsi que l’on peut résumer la cause de la séparation. Dans une terre, encore aujourd’hui, dévouée au XIII, les tensions entre les deux factions apparaissent à la fin des années 30. Plutôt que de se chamailler, les croyants se séparent selon leur foi et l’USC renaît. Une scission dont les prémices se perçoivent dans l’identité visuelle avec le retour des initiales dans le logo, le canari toujours présent mais l’apparition d’un emblème local : la fameuse cité de Carcassonne. Bijou du patrimoine français, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, et œuvre de la restauration menée par le célèbre architecte Viollet-Le-Duc. Une fois intégrée, la forteresse ne quittera plus l'iconographie du club Audois même lors des nombreuses évolutions du logo.
De 1977 à 1986, les Audois connaissent une époque dorée. Ils évoluent dans l’élite parvenant même à participer de nombreuses fois aux phases finales. Cependant, les années 90 et le virage du professionnalisme n’est pas facilement négocié par l’USC. Retour dans les divisions inférieures avant de bâtir une solide réputation dans le giron des divisions Fédérales puis de devenir un des bastions de la PRO D2. Un premier lifting de l’écusson est effectué durant cette période, le canari est abandonné au détriment de la cité de ses remparts désormais grandement mis en avant. Choix confirmé dès 2010 au moment de la montée en deuxième division lors de la modernisation d’un blason qui va tenir pendant les 12 saisons des Audois à ce niveau.

Joel Koffi, le recordman du nombre de match en PRO D2, fait lui aussi partie des emblèmes de la ville
Comme à chaque transition ou étape marquante de la vie du club, un blason vient symboliser la période. Le renouveau entamé en 2023, après la descente en Nationale, n’échappe pas à la règle. Un logo floqué sur le cœur de ceux qui ont été sacrés champions de 3e division et retrouvent cette saison la PRO D2. Un écusson riche de références subtilement choisies :
🟡⚫️ Le jaune et le noir étant obligatoire en référence aux couleurs originelles du club
🛡️ Un écusson calqué sur le bouclier d’un chevalier, signe que les Audois défendent leur cité. La cité et ses remparts étant représentés avec deux encoches
⚜️La croix occitane entremêlée à un lys en référence aux armoiries de la ville
🏰 Le nom, la date de fondation et surtout la cité médiévale symbole de la beauté, de la force et de la richesse culturelle de la ville