FOCUS
Publié le 18/09/2025
Fils de Stéphane Trouilloud, ancien ailier ou arrière de Grenoble et Bourgoin, frère de Hugo évoluant à ses côtés à Grenoble, Romain est dans la lignée d’un bel héritage familial. Natif de la Tronche, en Isère, il débute à l’AS Bièvre Saint-Geoirs RC avant des passages au RC Brezins puis au CSBJ et enfin à Grenoble. L’aventure du rugby professionnel débute le 10 septembre 2020 à Aurillac avec 9 petites minutes disputées. Suffisant pour convaincre le staff de l’époque de son potentiel car dans la foulée le centre dispute 12 rencontres dont 6 comme titulaire pour celui qui cumule aujourd’hui 88 matchs avec Grenoble.

Trois défaites en finale (2023, 2024, 2025) de PRO D2 ainsi que de nombreuses blessures ont émaillé le parcours de Romain Trouilloud. Des bas qui ont forgé le mental d’acier du centre isérois. Genou, épaule et cervicales… L’Isérois a même dû combattre, au lendemain d’une demie finale à Provence Rugby, une violente infection au staphylocoque doré. Bras paralysé, douleurs insupportables et fatigue chronique l’ont privé de terrain pendant 6 mois. Une fois rétabli, le Grenoblois revient en force et participe activement à l’épopée de la saison passée avec 63 points au compteur et 4 essais marqués en 17 matchs disputés.

Sur le terrain, Romain Trouilloud sait tout faire. Robuste (1m85 pour 93 kg), le trois-quarts est difficile à contourner défensivement formant une redoutable paire avec son coéquipier Romain Fusier. Ballon en main, sa polyvalence permet à son entraineur Nicolas Nadau de pourvoir composer avec de nombreuses options. Perforation du premier rideau, point de fixation, jeu au pied long… Le centre en est à 412 points inscrits avec le FCG depuis le début de sa carrière dont 18 essais et 70 pénalités, l’Isérois étant un bon buteur.

Une action résume l’ensemble des qualités évoquées. Lors de la première journée de cette saison, en déplacement à Oyonnax, Romain Trouilloud a fait basculer la rencontre. La sirène a retenti depuis 2 minutes sur la pelouse du stade Charles-Mathon. Le score est de 28-27 en faveur des Oyomen et une pénalité est sifflée contre les locaux. Certains pointent la ligne de touche, d’autres proposent de jouer à la main mais le centre tranche pour toute l’équipe. Il désigne les perches et prend la responsabilité de l’issue de la rencontre. 60 m à droite des poteaux il passe le coup de pied de la victoire 28-30, illustration parfaite d’un joueur talentueux qui ne renonce jamais.