Interview
Publié le 26/05/2016
Ca y est, vous y êtes enfin…
(Rires) Oui, nous y sommes, c’est un rêve qui prend forme ! Ca a été poussif, difficile à obtenir, sur la saison bien sûr, mais aussi sur ce dernier match, alors la joie est d’autant plus belle. Nous avons connu des hauts et des bas, tout au long de la saison, nous étions dans l’obligation de bien finir le travail, et nous avons eu très peur. Il n’était même pas question de se tenir au courant des scores ailleurs au regard de la bouillie de rugby que nous avions proposé en première période contre Carcassonne, il fallait avant tout que nous fassions le boulot de notre côté pour faire notre retard et pour l’emporter. Ca nous y sommes parvenus, mais nous savions que cela ne suffirait peut-être pas puisqu’il fallait notamment attendre le résultat entre Montauban et Béziers. Un coup nous étions qualifiés, un coup on nous disait que nous l’étions plus… et puis au final on passe ! C’est une véritable délivrance, mais rien n’est fait.
Quel a été le déclic qui vous a enfin permis de franchir ce cap ?
Je ne sais pas si l’on peut vraiment parler de déclic. Le groupe est très stable depuis plusieurs saisons. Il y a bien sûr un peu de mouvement chaque saison, mais il existe un noyau fort et cela nous a permis d’avoir une assise forte. Les saisons passées, particulièrement la dernière, nous avions réussi à réaliser des bonnes séries, avec des victoires probantes, mais nous enchaînions ensuite des périodes plus délicates où nous ne gagnions plus pendant un mois ou un mois et demi.
Cette saison, tout n’a pas été parfait, mais nous avons affiché plus de maturité, nous avons proposé plus de régularité, et cela nous a permis d’arriver à franchir ce cap. Nous avons été dans les cinq plusieurs fois, nous en sommes sortis également plusieurs fois, mais nous avons toujours été dans le coup, à portée de fusil de la qualification. Et au final, cela nous a souri.
Place à Bayonne, l’un des ténors et des candidats annoncés à la montée. Que vous inspire cette équipe ?
C’est une équipe très complète, très forte sur les fondamentaux et qui propose un jeu très léché. On connait la qualité de son jeu de mouvement, prônée par Vincent Etcheto, et qui avait fait ses preuves en TOP 14 avec l’UBB. On ne présente plus cette équipe, c’est un gros morceau, l’un des candidats annoncé à la montée. Leur objectif était de remonter, ils ont réalisé une saison impressionnante en finissant deuxième, et sont pour le moment sur la bonne voie pour atteindre leur objectif. A nous d’essayer de les en empêcher.
Un nul à Colomiers (28-28), un revers sur le fil à Bayonne (16-15), vous avez fait jeu égal avec les Basques, c’est de bon augure ?
Je ne sais pas… C’est vrai que nous avions réalisé un très bon match à l’aller. Nous sortions d’ailleurs d’un revers à domicile face à Béziers (NDLR : 10-14) et nous avions à cœur de nous racheter. Nous avions attaqué le match par le bon bout, mais Bayonne nous avait donné une leçon de réalisme et d’efficacité, avec notamment un buteur qui avait enquillé les pénalités (NDLR : sept pour du Plessis). Nous avions vu ce qui nous séparait des ténors. Au match retour, c’est vrai que l’on perd de peu, mais il y avait clairement une classe d’écart. Maintenant, c’est une demi-finale, c’est un match couperet, tout est remis à zéro. Quelque chose d’immense nous attend, et nous avons à cœur d’être à la hauteur.
Quelles seront selon vous les clés de la victoire ?
Il faudra réussir une grosse entame. Il va y avoir de la ferveur avec ce public extraordinaire qui va les porter, et si nous ne sommes pas présents dès le coup d’envoi, cela va être très compliqué. Par contre, si nous réussissons à rester au contact, tout peut arriver, un contre, un repli défensif, une pénalité… mais dans tous les cas, il faudra être irréprochable.
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